Vous vous rappelez de Carne Griffiths, cet artiste incroyablement envoûtant dont on vous parlait ici ? Son parcours singulier (il a commencé en tant que célèbre créateur de broderies au fil d'or avant de devenir peintre, ce pour quoi il devient célèbre également) nous a inspiré et on a voulu entrer en contact avec le personnage. Spécialement pour vous, français, il a eu la méga gentillesse de répondre à quelques questions alors qu'il a un emploi du temps de fou. C'est parti !
Bonjour Carne ! Qui êtes-vous et d'où venez-vous ?
Bonjour ! Je suis un artiste originaire de Liverpool qui vit et crée actuellement à l'est de Londres. J'aime dessiner et travailler avec des matériaux inhabituels pour ajouter des couleurs, surtout des liquides tels que le thé, le cognac, la vodka et le whisky. Je suis passionné d'art étranger et de dessin automatique (fait sans réflexion). Je crois sincèrement que les marques impulsives crées dans ce genre d'art sont une ouverture sur l'inconscient et connectent le spectateur aux œuvres à un niveau émotionnel très profond.
Qu'est ce qui vous inspire ? Que ce soit dans la vie de tous les jours, les livres, l'art...
En ce moment je m'inspire des histoires que chaque objet contient, particulièrement ceux qu'on trouve dans les boutiques d'antiquaires. Ils furent assez personnels pour leur possesseur et sont imprégnés d'une émotion qui reste longtemps, même après que leur propriétaire soit décédé. J'aime l'idée que cette énergie résonne, sorte de ces objets. Ces observations sont la continuité de mon travail sur les lignes invisibles -qu'on retrouve dans mon exposition à Hong Kong-, cette idée que nous sommes connectés aux gens et aux objets qui nous entourent d'une manière bien plus complexe qu'on ne le comprend.
Comment êtes-vous passé de créateur de broderies au fil d'or à peintre ?
Je suis passé de l'un à l'autre parce que je suis curieux. Je me suis demandé ce que ce serait de passer une année à ne faire que dessiner, où ça pourrait m'emmener. Ça fait maintenant trois ans que j'ai commencé ce voyage et je ressens une super énergie qui se dégage de ces dessins ; j'ai l'impression que je ne suis encore qu'au début d'un très long parcours. L'influence de la broderie sur mon travail se transforme doucement en passion pour le dessin automatique. Comme je me sens plus confiant et que je me laisse aller sur les éléments figuratif, je me tourne doucement vers un langage abstrait. Je suis très excité de voir où tout ça me mènera an 2014 !
Merci Carne ! Encore une fois, on adore.
Manon
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