Le reggae, bien qu'il ne soit pas issu de notre culture, a pris une place assez conséquente dans le paysage musical et culturel occidental. Plusieurs artistes français en ont même repris de nombreux codes et font aujourd'hui parti des groupes incontournables. Fort esprit contestataire, prônant l'amour et la paix, ayant un attrait particulier pour la verte, les raisons justifiant l'émergence de ce courant sont nombreuses. Pour ce troisième épisode de la saga musicale, j'ai jugé intéressant de me pencher vers une branche encore méconnue du reggae puisqu'il s'agit de la dub poetry.
Lillian Allen, pionnière dans le genre
Poésie rythmée, classée dans le domaine de la performance artistique, et souvent associée à la culture jamaïcaine, ce genre a émergé dans les années 70 et s'est basé sur le concept du "spoken word" utilisé par d'autres genres musicaux, dont le slam par exemple. La différence étant que la dub poetry est souvent accompagnée d'une musique reggae ou d'un rythme s'en rapprochant, et s'avère relativement connectée aux DJ's d'où sont originaires les dub poets. Considérée par certains comme une simple extension des dancehall jamaicains, c'est pourtant tout un courant et de nombreux artistes qui en ont émergé (Lillian Allen, Mutabaruka, Linton Kwesi Johnson...)
Fortement engagée politiquement, les thèmes traités font souvent écho aux injustices sociales ou aux problèmes de racisme subsistant encore de nos jours. Nous y trouvons bien sur aussi, de nombreuses références au rastafarisme, ce qui n'est pas quelque chose de spécifique au genre puisque c'est la base même du courant qui s'appuie sur cette religion. Le rôle de la dub poetry a été considéré comme limité de par les contraintes auxquelles elle s'expose, et parce que d'autres genres plus actuels utilisent aujourd'hui le spoken word.
Linton Kwesi Johnson
Mutabaruka
EKT!
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