Avez-vous déjà pensé à un mélange angélique, malsain, érotique et électronique ? Votre réponse Ema Jolly s'en fiche éperdument. Puisque pour elle, le défi est déjà amplement réussi depuis 2011. Son premier album, intitulé à juste titre de son propre alias « Emika », reçut d'excellentes critiques et lui permit de se creuser une magnifique caverne dans la montagne Electronica. Elle est depuis réputée pour sa musique sombre et sa voix transcendante. Et nous ? Nous, nous n'attendions qu'une chose : du nouveau.
DVA :
Sing to me, again
Emika - She Beats
Deux
ans se sont écoulés, le nouvel album est annoncé, une question se
pose : l'originalité du style d'Emika va-t-elle la contraindre à
tourner en rond ?
Il
faut avouer que la sortie de « Wicked Game » (originale
de Chris Isaak) aurait pu laisser certains fans relativement
perplexes. On a laissé la noirceur de coté pour se diriger vers un
style s'apparentant d'avantage à Hooverphonic ou Portishead.
Surtout, ne restons pas sur notre première impression.
Sorti
courant Juin 2013 chez Ninja tune, DVA est une nouvelle fois
la preuve que les artistes savent évoluer dans leurs domaines.
Reprenant la plupart des qualités de l'opus précédent. La ''Dark
Downtempo'' de l'auteur reste très
présente au sein de ce nouvel album, seulement, des titres comme
« Wicked Game » ou « Dem World » sortent du
lot. Ce qui n'est d'ailleurs pas plus mal car l'artiste a su, de par
un pari très osé, intégrer ses influences classiques dans un style
qui ne s'y prêtait pas forcément.
La
voix a sacrifié un peu de sa sensualité pour laisser place à
quelques timbres angéliques et envolées lyriques, l'artiste nous
offrira aussi un florilège d'accompagnements au piano et des
mélodies électro. Par ailleurs, elle n'oublie pas les
puristes, « Sing to me » étant un véritable hommage à
son premier album.
On
ne retombera pas sur un titre aussi magique que « Drop the other » qui avait fait chavirer les cœurs lors de ses débuts.
Mais on se retrouve face à une œuvre de qualité, beaucoup plus
équilibrée et évoluée que l'opus précédent et respectant
l'identité que l'artiste a su se créer depuis quelques années.
Elle n'est pas la chouchoute de Ninja Tune pour rien, et les grands
du « downtempo » actuel n'ont qu'à bien se tenir, car la
jeune Emika aux sonorités aussi noires que la couleur de ses cheveux
n'a pas fini de nous faire rêver.
Maxime
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire