Critique : L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford






L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford est probablement le meilleur western de ces 20 dernières années, si ce n'est plus. Le scénario est centré sur les relations qu'entretiennent les différents protagonistes et focalise surtout sur celle entre Jesse James, célèbre hors la loi dit cruel qui oeuvra à la fin d'une époque déjà presque révolue, et Robert Ford, un gamin fasciné par ce bandit qu'il idolâtre depuis sa tendre enfance tant celui-ci est glorifié dans des parutions romanesques de piètre qualité. Malheureusement, lorsque Ford arrive enfin à rentrer dans le cercle intime de son modèle, c'est la déception : le grand Jesse veut prendre sa retraite. S'ensuit la création d'un lien très particulier entre deux hommes, rongés pour des raisons qui leur sont propres et les récents événements, rendant la triste fin inéluctable. 








Le film brille de par toutes ses composantes, citons-en trois majeures. 
Dans un premier temps, une interprétation grandiose, parfaitement juste et profonde. Brad Pitt est impressionnant et convaincant, tout comme Casey Affleck qui malgré son jeune âge fait démonstration d'un talent certain. Néanmoins le reste du casting n'a pas à rougir tant il fait preuve de qualité. 






Ensuite, il est impossible de faire référence au film sans parler de sa photographie époustouflante, devant laquelle on ne peut que s'extasier. Dans l'ensemble, la sublime et très soignée mise en scène est mêlée au remarquable travail de réalisation nous plongent dans l'atmosphère de l'époque. Des prairies sans fin et humides jusqu'aux plaines enneigées où règne un vent glacial, c'est ainsi tout un paysage qui nous est dessiné sans fioritures à travers les chevauchées de nos protagonistes. Un univers dur et brutal, tel qu'il était sans doute pour tous ces hommes. 





Enfin, il est important de citer la B.O. qui rythme le film, pièce maîtresse de ce chef d'oeuvre, produite par Nick Cave et Warren Ellis. Tout dans cette réalisation s'accorde avec une précision devenue trop rare. Le rythme qui se veut volontairement lent fait de cette réalisation un film très contemplatif, ce qui pourra en rebuter certains. Il n'en est pas moins l'un des meilleurs films de sa génération.



Matt

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