Critique : Ultimate Game




En deux mots et sans trop spoiler, ça parle d'un type qui décide de donner le pouvoir à certaines personnes de contrôler le corps d'autres personnes, à la manière des Sims, mais avec de vrais êtres humains. Il créée deux jeux : Society et Slayers. Dans Society, on contrôle des gens dans une vie "normale" (c'est à dire une orgie constante) et dans Slayers, on contrôle un ex-détenu qui doit participer à dix guerres, et qui a le droit d'être libéré s'il survit à dix guerres consécutives (avouez que ça règle le problème de surpopulation dans les prisons américaines). La vérité est évidemment que le psychopathe créateur de ces jeux contrôle en réalité chaque personne jouée, et compte contrôler l'intégralité de la planète par ce procédé, mais c'est secondaire.

Alors oui, je comprends ceux qui ont détesté ce film, je l'ai détesté aussi sur certains points, mais je comprends aussi ceux qui l'ont adoré, car j'ai tout autant adoré ce film. Pour ma part, je suis un sacré fan du duo Neveldine/Taylor grâce à leurs bijoux de millième degré Hyper Tension 1 et 2, même si ce duo est moins efficace qu'avant puisqu'après cet Ultimate Game très flou, ils nous font une bouse avec la suite de Ghost Rider, qui, dans un autre style, est presque aussi mauvais que le premier film de Mark Steven Johnson.



En fait, je donnerais entre 4 et 6 aux trois quarts du film mais 8 aux parties où l'on voit le jeu Society et à la toute fin qui s'organise autour de Michael C. Hall en grand méchant (excellent et effrayant, évidemment). Parce que oui, ce film possède un énorme casting. Un mauvais casting, mais un énorme mauvais casting. On a le duo principal Gerard Butler et Michael C. Hall, dans les rôles respectifs du "gentil" nounours bourrin et du méchant psychopathe qui cherche à dominer le monde comme si ce n'était qu'une simple partie de Sims. Et tout autour d'eux, on a Logan Lerman, Terry Crews, Ludacris, John Leguizamo, Milo Ventimiglia, Zoë Bell, etc... En somme, des bons acteurs qui surjouent et des mauvais acteurs/cascadeurs/catcheurs qui font leurs... trucs habituels (Terry Crews, quand même, ça rigole pas !)



Mais ce que j'aime par dessus tout dans ce film, c'est qu'il s'agit d'un bijou de second degré, un carnage inexpliqué mené par une pseudo histoire d'amour et une secte de hackers qui veulent sauver le monde de Michael C. Hall en train de danser sur du jazz avec ses gardes du corps. C'est comme un bonbon acidulé, une sorte de cyber-guerre fluo.

C'est exactement le genre de film qui pose des questions existentielles sur le pourquoi du comment de la vie, et qui y répond par des gros flingues et des bains de sang, le tout sur le tube sur-entendu de Marilyn Manson pendant des cyber-orgies d'adolescents américains obèses et de pépés chinois se masturbant les uns sur les autres.

Cédric

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